Le Parti de l'indépendance et du travail sénégalais appelle à intensifier la mobilisation pour faire échec au « projet de succession monarchique » et faire « dégager » Wade

Publié le par Mahi Ahmed

Le Parti de l'indépendance et du travail sénégalais appelle à intensifier la mobilisation pour faire échec au « projet de succession monarchique » et faire « dégager » Wade

Le Parti de l'indépendance et du travail sénégalais appelle à intensifier la mobilisation pour faire échec au « projet de succession monarchique » et faire « dégager » Wade

 

 

 

La journée du 23 Juin 2012 vient d’imprimer une marque indélébile dans les pages glorieuses de l’histoire politique plus que centenaire de notre Nation.

 

En effet, à l’appel du « Mouvement des Forces Vives de la Nation », constitué de Partis politiques regroupés au tour de la coalition « Benno Siggil Sénégal », et d’organisations et de personnalités de la Société civile autour de la RADHO, le peuple Sénégalais s’est puissamment mobilisé à Dakar, dans sa Banlieue et dans les autres capitales régionales du pays, pour empêcher l’adoption, par l’Assemblé nationale, du projet scélérate du Chef de l’Etat, de révision de la Constitution, en vue de jeter les bases institutionnelles de sa confiscation du pouvoir et de sa dévolution monarchique à un successeur qu’il aura personnellement désigné.

 

C’est ainsi, qu’en supprimant de fait le second tour à l’élection présidentielle grâce à l’artifice de son « quart bloquant », et en instituant un « ticket » à la candidature et la continuation du mandat par le vice président en cas de vacance du pouvoir, Wade mettait sa dernière touche à son projet de se faire succéder par son fils.

 

A cet effet, il lui a fait déjà prendre le contrôle de la direction de son parti à travers un Comité restreint de 9 membres, qui dirige en fait son Directoire de campagne, qui s’est substitué à la Direction nationale de sa formation politique.

 

Il vient ensuite de lui faire conquérir le mouvement des jeunes, avant d’amorcer la prise en main du mouvement des femmes, qu’il compte rallier à la cause de son fils, en exerçant un chantage financier sur toutes les femmes qui doivent  encore 3,5 milliards, dont 300 millions par des « femmes leader » , sur le crédit de 4 milliards du Fonds Taïwanais, qu’il a accordé à sa clientèle politique de 2005 à 2010.

 

Ainsi, il avait fini de baliser, pour son fils, la conquête totale de son parti, le PDS, qui est la voie royale pour légitimer politiquement les prétentions de son fils à sa succession..

 

Mais tout cet échafaudage s’est écroulé ce 23 Juin devant la puissante manifestation du peuple.

 

Jamais de mémoire de Sénégalais, il n’ y a eu de mouvement du peuple, aussi massif et aussi national, amplifié par la Diaspora.

 

C’est cette mobilisation, qui a obligé sa majorité parlementaire à lui demander de retirer son projet, après l’avoir pourtant adopté en Commission des lois, non pas par un sursaut de prise de conscience républicaine, mais par peur de ne pouvoir rentrer chez soi en toute sécurité, après avoir adopté ce projet de loi qui enterre la République.

 

Ainsi, dans sa stratégie de se faire succéder par son fils, Wade vient d’enregistrer, encore fois ce 23 juin, un deuxième camouflet, après sa défaite humiliante, dans son propre bureau de vote, lors des élections locales de Mars 2009.

 

Ce double désaveu par le peuple et par sa majorité à l’Assemblée nationale, est, incontestablement, synonyme d’un prélude à l’enterrement de première classe de son projet de succession monarchique.

 

C’est toute la portée historique de cette journée du 23 juin, qui a, malheureusement, été ternie par la révélation au grand jour, et au monde entier, de la face hideuse du régime de Wade, longtemps marqué par les auteurs et commanditaires d’assassinats, de violence physique et de tortures sur de simples citoyens, et qui se révèlent en véritables «  tontons macoutes » sans jamais être inquiétés par des poursuites judiciaires.

 

C’est couverts de cette impunité, qu’ils sont encore, en ce 23 juin, rentrés en actions pour tirer à balles réelles, et blesser des manifestants, dont le Président de la RADHO, qui était déjà, la veille, objet de menaces de mort.

 

Devant ces meurtres et violences gratuits exercés par des hommes du pouvoir tapis au sein du PDS, et par des tortionnaires incrustés dans les forces de Police et de Gendarmerie, le PIT exprime toute son indignation, et souhaite un prompt rétablissement à tous nos blessés durant cette mobilisation patriotique pour sauver la République.

 

Le PIT souhaite que la Hiérarchie de la Police et de la Gendarmerie, assume toute ses responsabilités, en débusquant et en extirpant des rangs, pour les traduire en Cours d’Assises, ces brebis galeuses qui ternissent leur image de « Forces Républicaines, respectueuses des Droits Humains », et éviter ainsi d’être perçue comme des « complices ou commanditaires » de ces actes de tortures et d’assassinats, qui sont tous passibles de plaintes devant notre Législation et la Cour Pénale Internationale.

 

Le PIT exhorte le « Mouvement des Forces Vives de la Nation » à appeler tous les « Jeudis » à une puissante mobilisation sur toute l’étendue du territoire, pour réclamer justice, autour d’une seule exigence :

 

Mettre fin au règne de l’impunité par le départ du régime de Wade.

 

Wade Dégage !

 

                                   Fait à Dakar le 24 Juin 2012

 Le Secrétariat du Comité Central du PIT-Sénégal 

 

Publié dans Information

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article