Relations entre Israël et la Turquie
Relations entre Israël et la Turquie : 2 articles
Al Manar
publié le dimanche 17 janvier 2010.
Barak à Ankara, Erdogan et Gül refusent de le recevoir
17/01/2010 Le ministre israélien de la Guerre Ehud Barak s’est rendu, ce dimanche, en Turquie pour une visite d’une journée, dans le sillage d’une crise diplomatique entre "Tel Aviv" et Ankara. Barak doit notamment s’entretenir avec son homologue Vecdi Gonul et le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu. Selon la radio publique israélienne, les discussions doivent notamment porter sur d’importants contrats d’armes.
Le journal turc Hürriyet a publié dans son édition, le samedi 16 janvier, que le président turc, Abdullah Gül et le Premier ministre, Recep Tayeb Erdogan, ont refusé de recevoir Barak, malgré les excuses présentés par les responsables israéliens à Ankara.
Le journal a souligné que les excuses officielles israéliennes à la Turquie ont sauvé la visite de Barak. De son coté, le journal turc, Sabah, a rapporté que les organisations civiles turques se préparent à organiser des manifestations contre la visite de Barak, à Ankara.
Il y a quelques jours, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a humilié devant la presse l’ambassadeur de la Turquie pour protester contre la diffusion d’un téléfilm turc jugé anti- israélien. Le diplomate israélien a ensuite dû s’excuser après qu’Ankara eut menacé de rappeler son ambassadeur.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx ?id=120157&language=fr
Médias turcs : l’âge d’or d’Israël est révolu
16/01/2010 À Ankara qui savoure avec un grand plaisir ce qu’elle considère être sa "victoire diplomatique" contre l’entité sioniste, pas question de baisser les bras : la politique de pression sera toujours de mise contre Tel Aviv.
Selon Ahmed Dawood Ihsanoglu, le ministre des Affaires étrangères, lequel a qualifié les excuses israéliennes de satisfaisante, et le problème de résolu, "son pays poursuivra sa politique actuelle à l’encontre d’Israël pour la pousser à poursuivre une politique pacifique dans la région", soulignant que "la Turquie veut que la paix règne dans la région et n’accepte pas la tension qui persiste".
Même position chez le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui ne manque pas de toupet. Il a déclaré après son retour d’une visite en Russie, qu’Ankara allait continuer "à critiquer Israël tant qu’il continuera ses attaques contre les territoires palestiniens et son rejet des initiatives de paix".
D’après lui, le succès diplomatique obtenu par son gouvernement comprend "des leçons qui devront être exploitées pour en conclure la façon d’agir face à des questions similaires". "Ceux qui ne veulent pas en tirer les enseignements, devraient déterminer leur position et leur prochain parcours", a-t-il signalé, sans plus de précisions à qui il s’adresse.
Cette euphorie officielle est partagée par plusieurs journaux turcs qui se sont convenus à s’accorder que l’âge d’or d’Israël est révolu. Ayant applaudi avec fierté et d’allégresse ce qu’ils ont considéré être "une victoire diplomatique", arraché aux Israéliens, pour ce qu’ils ont qualifié être un outrage commis par le ministère israélien des Affaires étrangères de la Turquie en la personne de leur ambassadeur à Tel-Aviv, les experts turcs, dont le chroniqueur du journal Radical ont conclu que l’ultimatum lancé par leur président Abdallah Gull constitue en quelque sorte "la fin de l’âge d’or d’Israël, qui faisait comme bon lui semble dans la région sans craindre aucun châtiment réel". Et de conclure qu’il s’agir "du début d’une ère nouvelle dans laquelle Israël se doit de beaucoup s’efforcer pour redorer son image".
Selon l’avis d’un autre chroniqueur, Samih Idriss, du Hurriyet, "l’erreur diplomatique commise par Israël va augmenter son isolement au Moyen-Orient. Et plus le temps passe, vous sentirez son besoin de plus en plus maintenir son alliance avec la Turquie, ce qui signifie qu’il ne se risquera pas dans l’avenir à commettre quoi que ce soit qui puisse lui faire perdre la Turquie".
Pour étayer sa thèse, Idriss a cité les paroles du Dr Alon Liel, ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères et expert dans les questions turques, lequel avait confié au Financial Times jeudi : "c’est Israël qui a maintenant besoin de la Turquie, plus que cette dernière n’a besoin de lui".
Sur les pages des journaux turcs, c’est surtout le paragraphe suivant de la lettre d’excuse écrite, envoyée par le vice-ministre israélien des affaires étrangères, Dan Ayalon qui est mise en valeur : "Bien que nous avons des points de vues différents sur certaines questions, ils devraient être discutés et résolus uniquement par la voie diplomatique dans un climat de respect mutuel. Je n’avais pas l’intention de vous insulter personnellement. Je vous présente mes excuses pour la manière dont je vous ai fait part de ma protestation sur certaines choses. Je dois présenter mes excuses au peuple turc pour lequel nous avons beaucoup de respect".
Sources ; Arabs 48, Islam On Line.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx ?id=120035&language=fr