Si le bien-être m’était compté

Publié le par Mahi Ahmed

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Mahi Ahmed

 

 

Si le bien-être m’était compté

La Sorbonne a accueilli le 14 septembre une réunion prestigieuse. A l’invitation du président Sarkozy, des prix Nobel d’économie et des spécialistes de différents pays ont travaillé une journée entière sur les indicateurs de performance économique et de progrès social, sur la base du rapport Stiglitz-Sen, deux prix Nobel, commandé par l’Elysée en février 2008 et présenté par ses auteurs ce jour-là.

 

Lors de l’ouverture de la réunion, le président français a lancé un message vigoureux : les populations ne nous croient pas. Nous clamons des victoires économiques là où elles n’enregistrent que privations et mal-être. Cet écart entre les statistiques produites et les perceptions des populations doit être corrigé car la myopie statistique a ruiné le consensus social. Le PIB est un moyen, seul le bien-être des populations est la fin ultime de nos activités et de nos politiques. Mais on ne peut changer que ce que l’on comprend bien et on ne peut comprendre que ce que l’on mesure correctement. Le risque est d’imposer des réformes socialement coûteuses sur la base de statistiques artificielles. Les institutions en charge de la mesure doivent innover pour rendre compte du bien-être réel des populations, et la France et l’Europe doivent montrer l’exemple dans cette voie. Les institutions internationales devront aussi tirer profit des recommandations faites dans le rapport. La crise économique actuelle crée l’opportunité mais aussi l’obligation du changement. Les populations paient le prix de dérèglements économiques et financiers mal mesurés et mal corrigés. Le G20, qui se réunit prochainement à Pittsburgh, doit prendre acte des changements nécessaires pour mieux répondre aux attentes des populations. Au cours de la réunion, de nombreuses convergences d’opinions se sont manifestées, des appels à la prudence ont été faits, la complexité de la mesure du bien-être a été bien identifiée et quelques messages importants ont été adressés aux politiques.

Convergences

Le rapport présenté par la commission Stiglitz-Sen a réuni le consensus des participants sur les principaux points suivants : les statistiques sur la croissance, triomphalement exhibées par les dirigeants, ont souvent occulté les processus d’endettement des ménages et des Etats, notamment aux Etats-Unis, et caché un peu partout la dégradation des portefeuilles des banques. La crise qui s’en est suivie a conduit à une perte d’emplois, de revenus et de pensions de retraites. Le bien-être des populations a régressé en conséquence, sans qu’elles en portent la responsabilité. Les statistiques relatives à la croissance ne valent que lorsqu’elles sont qualifiées par celles relatives à la répartition du revenu national : que vaut une croissance de 10% lorsqu’elle profite, pendant trop longtemps, à une petite partie de la population qui la transforme en consommation ostentatoire et en exportation de capitaux. On a calculé par exemple qu’au cours de la période 1998-2006, le revenu médian des ménages américains a régressé bien que le PIB par habitant ait augmenté de 9% durant cette période, ce qui mesure une inégalité croissante des revenus dont les conséquences sur l’endettement des ménages et la crise financière ont été dévastatrices.

L’inégalité de la répartition, y compris au profit de l’Etat à travers la fiscalité, n’a de sens que si elle génère une épargne et un investissement socialement utiles. C’est loin d’être le cas partout, surtout dans les pays rentiers. L’inégalité de la répartition des revenus est une menace pour la démocratie, a prévenu solennellement un célèbre économiste présent à la réunion, car elle donne aux titulaires de hauts revenus une force sociale intolérable. Les statistiques sur l’emploi et le chômage, bien conçues et bien exploitées, aident valablement à mesurer les retombées sociales de la croissance. Elles ne sont acceptables que si les contours de la mesure sont bien fixés et ne donnent pas lieu, par des manipulations multiples, à l’addition de catégories d’emplois très différentes et souvent hétérogènes pour dégonfler indûment le taux de chômage dans un pays. De plus, la baisse du bien-être liée au chômage va au-delà de la perte de revenus. La mesure de la production marchande exclut l’autoproduction au sein des ménages : « Si j’épouse mon jardinier, a clamé un ministre, la production va diminuer alors que mon bien-être demeure intact. » Le travail à domicile produit du bien-être mais celui-ci n’est pas mesuré. On devine la portée de cette remarque dans les pays où le taux d’activité des femmes reste faible. Le niveau de la dépense ne résume pas le bien-être : par exemple, les Américains dépensent 15% de leur PIB pour la santé, ce qui gonfle leur richesse produite, alors que les Français n’en dépensent que 11%. Or, l’exclusion sociale en matière de soins est massive aux Etats-Unis, comme le montre la bataille politique menée actuellement par le président Obama, tandis que la France dispose d’une couverture médicale réputée bonne et équitable.

Par ailleurs, la mesure de la production marchande des richesses fait fi de la destruction de patrimoines qu’elle occasionne, excluant ainsi la soutenabilité de cette production. Creuser des puits de plus en plus profonds pour découvrir de l’eau dans le nord de l’Inde est une activité qui accroît le PIB, mais montre simultanément que l’eau est devenue rare : on mesure un fait mais pas l’autre. De même, la dépréciation du futur, notamment en temps de crise ou en situation de sous-développement chronique, nuit au bien-être du présent et renforce l’instabilité sociale. Les phénomènes de précarité, le développement du sentiment d’insécurité et la fragilisation du tissu social en sont la manifestation. Le bien-être des populations a besoin de se nourrir d’anticipations positives. Pour toutes ces raisons, la technologie de la mesure ne doit pas l’emporter sur le sens de la mesure et sa capacité réelle à préparer valablement les décisions des gouvernants.

Précautions

Les interventions, qui ont suivi la présentation du rapport, ont permis de mettre à jour quelques interrogations dont les principales sont les suivantes : « Ne tirez pas sur les statisticiens », a prévenu le responsable d’une institution réputée chargée de la collecte et du traitement des données. Nous produisons avec nos faibles moyens plus que ce que nous publions. Nous devons rendre plus visible notre production et cela contribuera grandement à mieux cerner la réalité sociale que les agrégats classiques, qu’il ne faut cependant pas négliger. Le responsable des statistiques d’un grand pays a rappelé que les ressources allouées aux institutions publiques chargées de la collecte et du traitement de l’information ont diminué en termes réels au cours des dernières années et a invité les politiques à changer cette situation surtout si on met à la charge de ces institutions de nouvelles tâches. « Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain », a demandé aussi le brillant représentant du FMI : une étude économétrique utilisant les données relatives à 133 pays a montré la forte corrélation entre croissance du Pib par tête et essor du bonheur. Elle montre aussi la forte corrélation, à l’intérieur d’un pays, entre niveau de revenu et sentiment de bonheur. Un PIB plus élevé produit un indice de bonheur plus élevé. En clair, la production matérielle reste une condition nécessaire, sinon suffisante du bien-être des populations.

La critique du PIB ne doit pas servir d’alibi aux gouvernants pour se dispenser de bonnes politiques de croissance, sinon le débat paraîtrait surréaliste aux nombreux chômeurs des pays développés et aux innombrables armées de réserve des pays en développement, tous en quête d’une meilleure croissance créatrice d’emplois pour un plus grand nombre. Certes, le PIB ne mesure certainement pas correctement l’évolution du revenu des ménages. En Corée du Sud, au cours des années 1996-2006, le PIB s’est accru de 4% par an, tandis que le revenu des ménages ne s’est accru que de 1%, en raison notamment du poids de l’exportation des profits par les investisseurs étrangers. L’Irlande a vécu une situation analogue. Irlandais et Coréens ont vu une partie de leur revenu intérieur partir sous forme de profits exportés. Mais un participant faisait malicieusement remarquer que si les entreprises étrangères n’avaient pas été là avec leurs capitaux, leurs technologies et leurs marchés, la croissance et le revenu intérieur auraient été encore plus faibles. Au total, la critique de la mesure de la croissance ne libère pas les pouvoirs publics du devoir de concevoir et de mener des politiques adéquates de croissance au profit du plus grand nombre. L’ombre du défunt Club de Rome planait aussi sur la réunion.

Halte à la croissance disait le Club au début des années 1970, par peur d’une pénurie de ressources naturelles produite par une croissance rapide et sa généralisation dans le monde. La réaction du tiers-monde avait été vive et avait porté sur le nécessaire rééquilibrage de la géographie économique du monde : nettoyez ce que vous avez sali et croissez moins vite pour nous laisser une place pour lutter contre la pauvreté. Conscient de cet enjeu planétaire toujours d’actualité, un prix Nobel a pris la précaution de rappeler, au cours de la réunion, que le changement climatique et la lutte contre la pauvreté sont d’égale importance sur l’agenda de la communauté internationale. La croissance des plus pauvres ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du bien-être des plus riches. Il faut alors travailler sérieusement sur la compatibilité conceptuelle et pratique de la lutte contre la pauvreté et de la préservation de l’environnement. Le débat est ancien : certes, la pauvreté peut conduire à une consommation anarchique des ressources naturelles chaque fois que les populations ont besoin de détruire des forêts, d’abandonner la jachère, de consommer du bois simplement pour survivre. Faut-il alors maintenir la pauvreté extrême pour préserver l’environnement ou donner des moyens aux pauvres de protéger l’environnement, surtout lorsque des solutions alternatives existent. La réponse est évidente.

Cap sur le bien- être

C’est entendu, sous réserve des remarques précédentes, la mesure de la production économique ne suffit pas au bonheur des peuples : il faut s’atteler à mesurer le bien- être des populations. Il inclut une bonne santé, une bonne éducation, le sentiment de vivre en sécurité aujourd’hui et demain. Il inclut aussi la préservation des patrimoines pour les générations futures, mais comment bien mesurer ? La bonne porte d’entrée est évidemment une meilleure analyse de la situation des ménages : c’est là, pour l’essentiel, qu’on est heureux ou malheureux. Revenus monétaires et non monétaires, des ménages doivent être cernés avec précision en se méfiant notamment des moyennes, mères de tous les vices statistiques. Il faut d’abord et évidemment mesurer les revenus monétaires perçus, dans leur diversité, mais considérer aussi les patrimoines des ménages et leur évolution. Pour mieux mesurer le pouvoir d’achat des ménages et son évolution, construisons des indices catégoriels de prix parce que les différents groupes sociaux n’achètent pas les mêmes produits et ne ressentent pas l’évolution de leur pouvoir d’achat de la même manière. L’INSEE a joué un rôle précurseur dans ce domaine mais insuffisamment visible. Le deuxième impératif est une analyse sérieuse des effets de la dépense publique sur le bien- être des ménages à travers notamment les dépenses d’éducation, de santé et de sécurité.

Les commissaires ont rappelé qu’au cours des cinquante dernières années, la dépense publique est passée dans beaucoup de pays de 25 à 50 % du PIB. Elle est notamment consacrée à produire ou à distribuer des services non marchands aux ménages. La valorisation des services rendus par la puissance publique aux ménages est importante. Elle n’est pas pertinente par la simple mesure de la dépense consacrée à tel ou tel service non marchand L’impact de la dépense sur le bien- être doit être mesuré et le rapport de la commission ouvre des pistes de travail pour ce calcul. Le revenu disponible des ménages doit être ajusté par les apports de la puissance publique, ce qui par exemple, a dit un intervenant, pourrait diminuer de manière significative l’écart du revenu par tête entre Américains et Français en raison de la taille importante de la sphère publique en France en comparaison avec les Etats-Unis. Enfin, et évidemment, le bien- être nécessite la mesure de la soutenabilité. Le développement durable nécessite que le bien- être d’aujourd’hui ne soit pas réalisé au détriment de celui de demain. La mémoire de Pigou a été saluée au cours de la réunion, lui qui avait le premier parlé des économies externes de la production et dont s’inspirent aujourd’hui les mesures de fiscalité écologique à la mode.

Questions de mesure

Beaucoup des recommandations de la commission sont relatives à la nécessité de mieux mesurer le bien- être. A cette fin, il faut de meilleurs outils statistiques pour la formulation des politiques publiques car la mesure influe sur la décision. Le succès du PIB, a-t-on rappelé, est beaucoup plus dû à la possibilité de sa mesure, intimement liée à la fonction régalienne fiscale, très imparfaite notamment dans les pays où l’informel est important, là où précisément, la fonction régalienne est fragile.On s’accorde aussi à dire que le produit intérieur net est plus significatif que le produit intérieur brut pour mesurer la vraie richesse produite dès lors qu’il tient compte de la consommation de capital et de ressources engendrées par la production. La mesure est essentielle et autrement plus complexe quand il s’agit de parler du bien- être des populations et de comparer de ce point de vue les performances entre groupes sociaux, entre différents pays ou groupements de pays. L’enjeu politique et social est évidemment de taille : la mesure du bien- être peut changer le classement traditionnel et déclasser massivement les champions actuels de la croissance, les pays émergents, la Chine notamment, créditée cette année de 8% de croissance, en sortie de crise alors que le premier monde est en forte récession.

Que deviendrait ce taux de croissance, s’est interrogé un professeur de Princeton, si on le déflatait des dérèglements sociaux et des dégradations environnementales que connaît ce pays ? La mesure de l’impact social de la dépense publique est essentielle à la connaissance du bien- être des populations. Au cours des cinquante dernières années, dans la plupart des pays, on a assisté à une montée irrésistible de la dépense publique. La mesure par la dépense consacrée à tel ou tel service public ne vaut pas la mesure de la production réelle d’éducation, de santé ou de sécurité. Dans son rapport, la commission ouvre des pistes pour une meilleure appréhension du bien- être résultant de la dépense publique. Comment mesurer la valeur économique du loisir, s’est aussi interrogé un participant ? L’enjeu est d’importance, quand on veut mesurer le bien- être d’une population. Une comparaison Etats-Unis - France sur trente ans permet de mieux comprendre cet enjeu : entre 1970 et 2000, l’écart entre les PIB par tête entre les deux pays est resté quasiment le même : sur base 100 USA, la France était à 70 en 1970 et à 71 en 2000, pas de changement donc. Pourtant, au cours de la période, la productivité du travail horaire en France a rattrapé la productivité américaine : 100 partout. L’explication de l’écart de produit est ailleurs : le nombre d’heures travaillées en France en 2000 est de 30% inférieur à celui des Etats-Unis. En clair, les Français ont préféré donner la priorité au loisir sur le travail, au bien- être sur la production marchande. Deux modèles sociaux se sont affirmés. La croissance américaine a fait fi du temps libre ; elle l’a privilégié en France.

Comment mesurer la valeur de la « responsabilisation » ( empowerment en anglais ) c’est-à-dire la possibilité pour l’individu de participer activement et pleinement aux affaires et à la gestion de la société, s’est interrogé Amartya Sen qui fait de la communication sociale un attribut essentiel du bien- être, rendant au passage un hommage posthume à Mahbub El hak, le père de l’indice du développement humain , qui a déjà questionné le PIB en son temps. Plus largement dans ce contexte, comment mesurer valablement l’impact de la mauvaise gouvernance économique qui perpétue le sous-développement dans beaucoup de pays où la logique du contrôle l’emporte sur la logique du développement et de la croissance, au détriment du bien- être ? Comment mesurer la dégradation de l’environnement dont sont responsables les modèles actuels de production et de consommation ? Rien ne sert d’en faire une évaluation monétaire, répond la commission, car les prix n’indiquent pas nécessairement la vraie rareté des ressources. Mieux vaut aller vers des indicateurs physiques de rareté et de soutenabilité qui renseignent correctement sur les stocks de ressources dont l’humanité dispose notamment pour prévoir et gérer les grandes crises à venir que sont la pénurie d’eau, celle de l’offre alimentaire et la montée du niveau des océans, liée au changement climatique. Comment mesurer l’impact du travail des femmes dans la sphère marchande et leur retrait plus ou moins significatif de la sphère privée : y a-t-il croissance économique et baisse de bien- être ? Quelle position raisonnable prendre sur ce sujet très sensible ? Au total, le rapport de la commission contient deux messages : il faut avoir une batterie d’indicateurs de bien- être et il faut recentrer et enrichir l’analyse sur les ménages et leur diversité.

Messages aux politiques : Ils sont évidemment nombreux.

Ne négligez pas la nécessité de la croissance économique car elle reste le soubassement matériel du bien- être, mais considérez-là comme un moyen et non pas comme une fin. Assurez-vous notamment que la répartition des richesses produites ne laisse pas des populations et des régions de vos pays sur le bord de la route. Améliorez vos appareils statistiques ! Qu’ils soient vraiment en mesure de rendre compte de l’évolution du bien- être des populations. Donnez aux statisticiens les moyens de travailler et surtout laissez les travailler, ont averti certains participants. Protégez aussi les statisticiens de la pression de la politique. Selon la belle formule d’un prix Nobel présent à la réunion, « il nous faut des politiques basées sur de l’information et non pas de l’information voulue par les politiques ». Trop de politiques en appellent aux statisticiens pour illustrer les mérites supposés de leurs œuvres.

Assurez-vous vraiment que vos dépenses d’éducation, de santé, de sécurité ne soient pas simplement des données budgétaires mais accroissent véritablement le bien- être des populations au-delà du triomphalisme des chiffres. Donnez autant d’importance au non -marchand qu’au marchand, au qualitatif qu’au quantitatif, au subjectif vécu qu’à l’objectif mesuré. Assumez vos responsabilités internationales en matière de développement durable et ne sacrifiez pas la lutte contre la pauvreté à la préservation de l’environnement. La rencontre de Paris est une contribution à la préparation du sommet du G20 qui doit se tenir à Pittsburgh à la fin du mois de septembre. Pour conjurer le sort et montrer de façon volontariste que la sortie de crise, qui est en cours, ne peut monopoliser toute l’attention, le président Sarkozy veut s’adresser à ses pairs sur un sujet structurel de l’économie : faire que la croissance et les politiques publiques soient réellement au service du bien- être des peuples. Projet ambitieux car les pays les plus « riches » doivent accepter de déflater leurs taux actuels de croissance économique des taux de souffrance sociale, des taux de dégradation irréparable de l’environnement, des taux d’inégalité insupportable des revenus, sans oublier pour les pays pétroliers des taux de non reproduction des ressources pour les générations futures faute de politiques adéquates de croissance. La mesure de la production marchande ne reflète pas correctement le niveau de bien- être de la population en raison de son incapacité à mesurer l’auto-production, de rendre compte du caractère multidimensionnel de la qualité de la vie et de garantir la soutenabilité des patrimoines, notamment naturels mais aussi culturels.

Elle conduit de ce fait à une mauvaise préparation de la décision, qu’elle guide vers des chemins tortueux. De ce point de vue, le mérite de la commission est d’avoir, par ses douze recommandations très précises issues d’une réflexion collective pertinente, pavé la voie à la préparation de l’avenir au-delà de la gestion de la crise, toujours présente. Elle a ouvert un chantier qui interpelle de nouveau les experts et les politiques. Son mérite aussi est de réhabiliter les vertus de l’économie, trop souvent accusée des incohérences des acteurs politiques. Votre rapport libère l’intelligence a lancé le président Sarkozy aux commissaires.

A. B. : Professeur

 

Par Abdellatif Benachenhou

http://www.elwatan.com/Si-le-bien-etre-m-etait-compte

 

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