Droite dure et gauche radicale contre gauche molle et droite libérale L’embrouillamini des politiques néolibérales dans le monde

Publié le par Mahi Ahmed

Droite dure et gauche radicale contre gauche molle et droite libérale

L’embrouillamini des politiques néolibérales dans le monde

le 26.12.16 |

 

 

 

 

 

L’élection surprise de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d’Amérique, la victoire inattendue de François Fillon aux primaires de la droite pour la désignation de son candidat à l’élection présidentielle de mai 2017 en France, la démission forcée de David Cameron du poste de Premier ministre au Royaume-Uni après le vote en faveur du Brexit, celle toute récente de Matteo Renzi de la tête du gouvernement en Italie, l’irrésistible ascension des partis d’extrême droite en Europe occidentale et centrale (France, Autriche) et des partis de la gauche radicale en Europe du Sud (Grèce, Espagne) et bien d’autres événements récents marquent un retournement de situation aussi contradictoire qu’inenvisageable en théorie dans le monde occidental. Les retombées de tous ces événements sur les affaires du monde en général, sur les pays pétroliers sous-développés (dont l’Algérie) en particulier paraissent incertaines, aussi porteuses d’espoirs lointains que chargées de dangers imminents.

 

Aux sources de la crise actuelle.

 

Depuis la fin des années 1970 en effet, le triomphe du libéralisme version hard (néolibéralisme) dans les pays de l’OCDE semblait avoir eu raison tout à la fois des velléités protectionnistes de la droite nationaliste radicalisée (ci-après désignée par droite dure), et du militantisme combatif d’une gauche social-démocrate libéralisée (ci-après désignée par «gauche molle»).

 

Curieusement, la montée de la droite dure alliée à la gauche radicale contre la droite traditionnelle (libérale) alliée à la gauche molle semble un facteur de détente internationale, alors même que des tensions extrêmes continuent d’alimenter la scène politique entre l’OTAN (élargi à un grand nombre de pays d’Europe centrale et orientale jadis alliés de l’ex-Urss) et la Russie (qui retrouve sous la présidence de Vladimir Poutine son statut de grande puissance militaire à défaut de grande puissance économique).

 

Résolument opposée à la vision unipolaire que les Etats-Unis et leurs anciens et nouveaux alliés dans l’OTAN veulent imposer au monde, celle-ci trouve un allié de circonstance dans la Chine populaire pour ne plus subir le diktat de l’Alliance atlantique au Conseil de sécurité de l’ONU et en dehors.

 

Tout se passe à présent au sein de cette Alliance comme si les rôles respectifs de la droite et de la gauche traditionnelles étaient inversés ; la première s’étant en partie radicalisée pour devenir une droite dure, la seconde s’étant en partie libéralisée pour devenir une gauche molle : la gauche molle a tout fait pour suivre l’externalisation des conflits que la droite traditionnelle avait enclenchés depuis une quinzaine d’années, la droite dure faisant tout pour les internaliser de nouveau après que la gauche traditionnelle en ait abandonné l’initiative en interne.

 

Ce paradoxe ne signale pas seulement l’extraordinaire complexité de la situation actuelle, mais constitue le cœur d’une problématique à multiples entrées — les facteurs économiques le disputant aux facteurs politiques et sociaux, ceux-ci le disputant aux facteurs démographiques et environnementaux, ces derniers enfin aux facteurs géostratégiques et militaro-industriels. Il ressort en première lecture que les forces conservatrices (avec la charge négative habituellement associée à ce terme) ne sont pas toujours l’apanage de la droite, fut-elle une droite dure, et que les progressistes (avec la charge positive habituellement associée à ce terme) ne sont pas toujours l’apanage de la gauche, fut-elle une gauche molle.

 

Sans doute, la crise multiforme que traverse le monde en ce début de XXIe siècle est-elle la cause manifeste de cet embrouillamini politico-économique, sociodémographique, géostratégique et militaro-industriel. Comme toute crise, celle-ci ne manque(ra) pas de « rebattre les cartes» pour le meilleur ou pour le pire. Mais il n’y a point de crise sans causes et ce sont les causes de celle-ci qu’il conviendrait d’identifier pour voir «où va le monde».

 

Tout porte à croire, en l’état actuel des choses (et c’est l’hypothèse qui guidera notre analyse) que si l’on s’achemine bien vers une détente (toute relative au demeurant) sur le plan international, les conflits internes vont s’accentuer dans chaque pays, ceux-ci prenant des formes variées, depuis les conflits autour du repartage des revenus jusqu’aux batailles autour des valeurs fondatrices des nations et des sociétés.

 

Dans les deux types de lutte que nous venons d’évoquer comme dans les types intermédiaires s’insère la vision différenciée des forces sociales en présence concernant les questions d’environnement, les relations internationales et, last but not least, les questions de la guerre et de la paix. Mais revenons aux causes de la crise actuelle pour aborder ensuite le plus succinctement possible ses diverses répercussions.

 

Crises de modèles et crises de croissance

 

On partira pour ce faire de l’évolution des grands problèmes de l’économie mondiale depuis que, à la faveur de la crise du modèle classico-keynésien de croissance associant économie mixte et Etat-providence, un modèle alternatif a vu le jour sous l’appellation de modèle néolibéral formellement codifié par ce que les économistes appellent le Consensus de Washington.

 

Ainsi que le dit Philippe Hugon, «le passage de l’un à l’autre modèles peut se lire comme le passage d’une économie administrée par les règles à une économie régulée par les prix». Mais on peut tout autant (et cela me paraît bien plus significatif) dire que l’un (le modèle classico-keynésien) est fondé sur la primauté de la demande tandis que l’autre (le modèle néolibéral) est fondé sur la primauté de l’offre comme facteurs supposés de croissance, de plein-emploi et de bien-être général.

 

Cependant, cette nouvelle caractérisation ne dit rien des prédicats des deux modèles ni des conséquences logiques de leur mise en œuvre. Tout juste peut-on affirmer que la crise de l’un a ouvert la voie à l’adoption de l’autre dans l’incertitude créée par la soudaine montée des prix du pétrole au cours des années 1970 et par la chute, non moins soudaine, de la valeur-refuge que fut le dollar à partir du 15 août 1971.

 

En ce qui concerne les prédicats, notons que, sous la forme lapidaire de leur énoncé ci-dessus, la primauté de la demande et la primauté de l’offre sont on ne peut plus trompeuses. Pour l’auteur de Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (Keynes) qui l’a conceptualisée, la notion de demande effective autour de laquelle il a structuré son œuvre possède deux composantes : la demande de consommation et la demande d’investissement.

 

L’une et l’autre se trouvent en connexion avec l’offre de biens et services de consommation, l’offre de biens et services de production dans un processus d’interaction qui conduit à l’égalité potentielle de l’offre globale et de la demande globale. Le présupposé de cette égalité est que l’offre et la demande ont en commun un système productif, un système de besoins et un marché définis.

 

Au contraire de cela, le modèle néolibéral suppose la libéralisation complète des marchés des biens et services et des capitaux, de sorte qu’il ne puisse exister d’adéquation potentielle en interne entre demande et offre globales. La primauté de l’offre qui se présente comme le prédicat du modèle se justifie par la mise en concurrence internationale de toutes les activités pour une amélioration supposément cumulative des indicateurs de croissance et de bien-être dans tous les pays.

 

Longtemps, les effets positifs de la mondialisation ont pu être observés dans les pays de l’OCDE, poussés à tirer tout le bénéfice possible des avantages compétitifs de leurs économies hyperindustrialisées. De tels avantages, qui se traduisaient en points de pourcentage de croissance supplémentaires, s’accroissaient d’autant plus que, en vis-à-vis de ces économies, le reste du monde n’offrait que des ressources brutes et une main-d’œuvre bon marché — ce que la majeure partie du monde sous-développé continue de fournir aux pays de l’OCDE.

 

Bientôt pourtant, la situation a commencé à changer : sous l’effet de la montée en puissance des économies des pays émergents — au premier rang desquels se placent la Chine et l’Inde qui mirent au point d’autant plus aisément des politiques d’offre que la demande effective interne fut limitée — le sens des flux mondiaux de marchandises s’inversa (des pays émergents vers les pays de l’OCDE) et s’inversa aussi le sens des flux mondiaux des actifs productifs et du capital-argent (des pays de l’OCDE vers les pays émergents).

 

Les conséquences furent — et continuent d’être — désastreuses pour les pays de l’OCDE. Délocalisations, désindustrialisation, montée du chômage et de la précarité de l’emploi, crises agricoles et bien d’autres fléaux les atteignirent successivement, quoique de façon inégale. Sur le plan sociodémographique, la crise prend des formes aussi contradictoires qu’hérétiques au regard des enseignements de l’économie orthodoxe dans sa version néolibérale.

 

D’une part, un processus inexorable de dénatalité s’est enclenché sous le double effet de l’érosion des revenus du travail et de l’emprise d’un individualisme consumériste que l’idéologie néolibérale avait contribué à légitimer ; d’autre part, l’afflux de migrants économiques en provenance de l’Europe centrale et orientale, de l’Afrique et d’autres contrées vers l’Europe, du Mexique et d’autres pays d’Amérique latine vers les Etats-Unis a pris les allures d’un dumping social qui alimentait les pulsions xénophobes des franges déclassées ou en voie de déclassement des populations autochtones.

 

Aux tensions qui se faisaient jour sur le marché du travail flexibilisé à outrance s’ajoutaient des tensions intercatégorielles (entre salariés et retraités, entre fonctionnaires et employés du secteur privé, entre travailleurs des secteurs protégés et travailleurs des secteurs concurrentiels, etc.).

 

Crises internes et exportation des tensions : rôle des conflits armés régionaux

 

Ce concentré de tensions internes a d’abord trouvé un exutoire dans l’instrumentalisation des conflits régionaux externes depuis que, par un mensonge éhonté formulé en live de l’enceinte de l’ONU, l’Administration Bush a accusé le régime de Saddam Hussein de produire des armes de destruction massive pour ensuite envahir l’Irak en prélude à un remodelage complet du Moyen-Orient.

 

Mais alors que, digne représentant de la droite traditionnelle américaine imbue de sa puissance et protectrice des intérêts états-uniens, Bush inaugurait ainsi un monde unipolaire, c’est un représentant de la gauche molle qui, en Europe, lui a emboîté le pas en la personne de Tony Blair, tandis que la droite classique française, de culture gaullienne, s’était gardée de s’embarquer dans l’aventure.

 

Pareille attitude de la France aurait pu ne pas être tenue si le représentant de la gauche molle de l’époque, Lionel Jospin, n’avait été désavoué jusqu’à l’humiliation par les Français en l’éliminant du second tour de l’élection présidentielle de 2002. Faisant sien le droit d’ingérence que Bernard Kouchner rêvait d’inscrire en article de loi dans le droit international, Jospin n’en a pas moins montré toute sa duplicité s’agissant du conflit israélo-palestinien en accusant publiquement les enfants de l’Intifadha de «terroristes».

 

En Allemagne, la Constitution post-Seconde Guerre mondiale interdisant aux autorités d’intervenir hors des frontières du pays, le représentant de la gauche molle, en la personne de Gerhard Schroder, n’avait d’autre alternative pour juguler la crise qui se profilait que de trancher dans le vif les conflits internes au détriment des travailleurs afin de maintenir et de renforcer la position de l’économie allemande dans l’UE et dans l’économie mondiale.

 

Ce faisant, il inaugurait en Allemagne une nouvelle phase de l’économie d’offre dont les conséquences furent — et sont encore — la résurgence de la pauvreté et de la précarité dans le pays le plus développé d’Europe. D’autres pays du bloc OCDE-OTAN ont accroché leur wagon à la locomotive états-unienne comme le firent le Canada, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud, etc. sans parler des monarchies du Golfe, aussi promptes à sévir contre leurs peuples qu’à servir les puissances dans les conflits régionaux qui s’ensuivirent.

 

Tous ces événements avaient pour arrière-scène une mondialisation multiforme dont le volet proprement économique — épine dorsale des bouleversements planétaires qui se produisaient — portaient la marque des théories néolibérales associant à la croissance la levée de toutes les entraves devant le capital et le commerce. Traités de libre-échange, accords d’association, adhésion à l’OMC encadraient désormais toute activité sous la menace bien réelle de pénalités, de sanctions et condamnations à même de refroidir les ardeurs des gouvernements encore attachés à quelque politique publique de relance ou à quelque forme de patriotisme économique.

 

Complétant le volet économique, le volet politique de la mondialisation érigeait en absolu l’instauration de la démocratie à l’occidentale, la défense des droits de l’homme et les formes les plus invraisemblables de libertés individuelles, comme l’institutionnalisation du droit au mariage homosexuel. Il va sans dire que le tout est couronné par des pressions médiatiques pour l’adoption des codes sociétaux de la gauche molle qui n’a plus de rôle historique à jouer qu’en matière de libéralisation des mœurs.

 

Soutenant à cor et à cri les guerres localisées en Afrique et au Moyen-Orient en fournissant armes, munitions et experts à ceux des belligérants qu’ils voulaient voir triompher, droite traditionnelle et gauche molle ont mis en commun leur projet de défendre les libertés partout de par le monde, exception faite des pays alliés à régime féodal comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. On sait, par des sources qui se recoupent, que les vrais mobiles de toutes ces guerres s’appellent pétrole, gaz, richesses minières et marchés.

 

En arrière-plan des conflits, une course contre la montre était déjà engagée contre les nouveaux géants économiques (Inde, Chine et autres pays émergents) d’un côté, contre la nouvelle puissance militaro-industrielle qu’était devenue la Russie sous la direction de Vladimir Poutine, de l’autre. L’issue provisoire mais inattendue de ces conflits régionaux en Syrie, qui annonce l’échec du projet de remodelage du Moyen-Orient rêvé par George W. Bush, poursuivi par Barack Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron, signe la défaite programmée de la coalition formée par la droite traditionnelle et la gauche molle dans les pays de l’OCDE-OTAN.

 

Mais toutes les cartes ne sont pas encore tombées. Un retournement de situation se produit sous nos yeux, conduisant la droite dure (nationaliste) et la gauche radicale à affronter la droite traditionnelle sur le terrain économique (avec la remise en question de la mondialisation) et la gauche molle sur le terrain politico-idéologique (avec la remise en cause des alliances politiques passées et des nouveaux codes sociétaux).

 

Il n’est pas étonnant que, sur ces deux terrains, la droite dure et la gauche radicale se retrouvent sur des positions communes en dépit de leurs divergences de fond (voir l’exemple de la Grèce) alors que la gauche molle se retrouve sur les positions de la droite traditionnelle en dépit de leurs divergences de forme (comme en Italie, en Espagne et en France).

 

Nouvelle donne ou montée des nouvelles tensions

 

La crise financière internationale de 2007-2008 n’est pas de même nature que les précédentes malgré leurs similitudes : la première est le produit de la déconnexion planétaire des sphères réelle et financière induite par la mondialisation, les autres de la déconnexion de l’offre et de la demande de biens et services en chaque pays.

 

La dimension financière de ces dernières avait plus à voir avec l’insolvabilité de la demande interne qui se résolvait en un excédent d’offre domestique de biens et services (et donc de capital productif), qu’avec un excédent de capital spéculatif international qui se résout en un déficit d’offre domestique de biens et services comme c’est le cas dans de nombreux pays de l’OCDE après la crise de 2007-2008.

 

La primauté de l’offre que le modèle néolibéral a imposée s’est traduite non par des avantages au capital productif susceptibles de relancer en interne la croissance et de résorber le chômage comme le prétendent les tenants de la droite traditionnelle, mais par des avantages au capital bancaire qui ont culminé dans la reprise par l’Etat des crédits hypothécaires, devenus irrécouvrables, que les banques ont accumulés. Ceux-ci ont atteint des sommes astronomiques en2008 et 2009, faisant monter à des niveaux jamais atteints auparavant les dettes souveraines dans chaque pays.

 

Crédits d’impôts octroyés aux plus grands groupes industriels dont le capital est en partie ou en totalité détenu par les banques et les fonds de pension nationaux et étrangers, primes à l’embauche et autres contrats aidés pour relancer la compétitivité internationale n’ont eu d’effet, dans la majorité des cas, que d’alimenter le capital spéculatif, de renouer avec l’octroi de salaires mirobolants et de stock-options aux dirigeants et d’accroître la part des dividendes dans les bénéfices distribués.

 

En contrepoint et en raison de la flexibilisation accentuée du marché du travail, de la montée du chômage de longue durée, des difficultés rencontrées par les entreprises qui n’ont pas de marché à l’export et bien d’autres phénomènes induits, la pauvreté n’a cessé de croître, faisant affluer vers la droite dure une partie de l’électorat traditionnel de la gauche molle.

 

Aux positions de caractère nationaliste qu’elle tenait sur le terrain idéologique, la droite dure s’est adjoint des revendications économiques à caractère protectionniste tout en défendant contre la gauche molle les valeurs patriotiques, morales et religieuses au renoncement desquelles la gauche molle s’est employée, dans le sillage de son adhésion à la mondialisation.

 

Aussi assistons-nous à la formation de paradoxales et de conflictuelles alliances idéologico-politiques, commandées par la nouvelle donne économique entre la droite traditionnelle et la gauche molle d’un côté, la droite dure et la gauche radicale de l’autre, dans des stratégies de reprise de l’initiative en interne où les conflits sociaux se doublent de conflits sociétaux sans que les uns et les autres ne mobilisent les mêmes forces, comme ce fut le cas durant toute la période du capitalisme industriel.

 

Sur le plan international, ces conflits prennent l’allure de guerres de position où les belligérants poussent leurs pions régionaux jusqu’aux limites de la confrontation directe entre grandes puissances, comme cela se passe entre l’OTAN et la Russie dans le Donbass et en Syrie, sans parler du climat général de tensions qui caractérise toutes les parties du monde.

 

Cependant de telles conflits n’ont pas que des mobiles politiques et idéologiques: en raison des effets dévastateurs des politiques de l’offre sur les secteurs domestiques de production de biens et services répondant à la demande civile dans chaque pays, les belligérants développent une économie d’armement parallèle tout en suscitant par des guerres localisées une demande solvable externe pour ses produits de façon à limiter l’impact des capacités d’absorption de leurs propres économies en ces matières.

 

Mais les risques de guerre mondiale et la désertification économique de nombreux pays se conjuguent pour mettre en cause la mondialisation et les politiques de l’offre qu’elle induit sur le front économique. La droite traditionnelle et la gauche molle font face, ensemble ou séparément, à la droite dure et à la gauche radicale selon les thèmes en débat.

 

En guise de conclusion

 

Les dangers qui guettent le monde sont multiples et variés en ce début du XXIe siècle. Les confusions qui les alimentent sont d’ordres économique, politique, idéologique et sociétal. Si, sur le plan économique, l’on entrevoit la fin de l’un de ces grands cycles mis au jour par Kondratieff au début du XXe siècle, porté par les politiques de l’offre, l’imbrication en son sein des facteurs de ces divers ordres ne risque pas seulement d’en prolonger les effets sociaux pervers au-delà de la décennie en cours, mais de pousser à une confrontation accrue des forces sociales en présence, à l’intérieur comme à l’extérieur des Etats-nations. Dans ce cas, les pays les plus vulnérables seront les premiers à entrer dans l’œil du cyclone.

 

Ces pays ne sont ni ceux de vieille industrialisation, ni les pays émergents (qui enclenchent eux aussi le développement d’une économie d’armement), mais ceux restés sous-développés, dépendants par-dessus le marché de leurs seules ressources de base. Les pays pétroliers sont en première ligne en raison de l’importance du pétrole et du gaz dans l’ordre productif mondial actuel, fondé sur les énergies fossiles, en raison de l’importance des hydrocarbures dans l’ordre productif fondé sur les énergies fossiles. 

 

 

 

Ahcène Amarouche

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